Stations de ski et enjeux de l’eau en moyenne montagne
Acteurs
Porteur de projets : Sylvain Barone, G-Eau, INRAE
Laboratoires partenaires : ART-Dev
Résumé
Les stations de ski de moyenne montagne (1 000 à 2 000 m d’altitude) comptent parmi les plus vulnérables au changement climatique du fait de la réduction de l’enneigement naturel des pistes. Si certaines stations, structurellement déficitaires, ferment définitivement, d’autres misent au contraire leur avenir sur de nouveaux investissements. Ces dernières ont pour beaucoup recours à la production de neige artificielle. Dans ce contexte, de vifs débats ont lieu au sein des territoires concernés, entre des acteurs (élus, acteurs économiques, associations de protection de nature, citoyens, etc.) partisans du maintien du modèle station et d’autres plutôt partisans d’une évolution vers un autre modèle moins dépendant des évolutions climatiques. Les enjeux de l’eau apparaissent ici sous plusieurs angles, notamment via la question de la neige de culture : manque d’information ou de transparence sur les prélèvements en eau destinés à cet usage ; défaut de prise en compte des scénarios climatiques et de leur impact sur la ressource en eau dans les prises de décision locale ; source de conflit avec d’autres usages (agriculture, consommation d’eau potable…) ; tension avec les objectifs de protection des milieux naturels définis par les politiques de l’eau. Le projet cherchera précisément, à partir d’un ou deux cas d’étude, à mieux comprendre dans quelle mesure et comment la question de l’eau intervient dans les processus d’adaptation au changement climatique des stations de moyenne montagne. Prenant en compte les effets du changement climatique sur les stations étudiées ainsi que les politiques publiques conduites le cas échéant pour adapter ces stations, il visera plus spécifiquement à analyser les conflits qui émergent autour de l’eau et la manière dont ceux-ci sont régulés par les acteurs publics.